Au Pakistan, les valeurs humaines mises au pilon

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Le président pakistanais Pervez Musharraf justifie sa décision par l'insurrection islamiste dans le pays et le fait que, selon lui, une partie du pouvoir judiciaire interférait avec l'exécutif.

L'instauration de cette mesure survient alors que la Cour suprême était sur le point de rendre sa décision sur la validité de la réélection du général Musharraf à la présidentielle du 6 octobre.

La police et l'armée ont encerclé le siège de la plus haute juridiction du pays à Islamabad, tandis que le gouvernement s'est empressé de nommer un nouveau président à la tête de la Cour.

Les autorités ont également procédé à une vague d'arrestations. Imran Khan, ex-star du cricket devenu un des plus farouches opposants à Musharraf a été assigné à résidence de même que plusieurs figures de l'opposition et des avocats proches du juge Chaudhry.

"Musharraf cherche à s'accrocher au pouvoir par tous les moyens", a accusé M. Khan.

C'est une grave atteinte à la démocratie que la décision inique du président Musharaff. Et cela me rappelle une phrase de Thomas Jefferson : "celui qui est prêt à sacrifier sa liberté pour sa propre sécurité, ne mérite alors ni l'un ni l'autre."

Le danger islamiste ne justifie en rien de prendre de telles mesures privatrices des droits les plus fondamentaux de la démocratie.

A moins que Mme Benazir Bhutto revenue dernièrement de son exil fasse peur à ces messieurs avides de pouvoir ...